Frontières
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Aucun mot n'enfermera l'au-delà de l'horizon. Océan fascinant horizon sans frontières. |
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Un mur sur l'Atlantique
humilié par les houles
bave sa rouille
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Le mur reconverti
se laisse pousser des ailes.
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L'Éphémère
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Faut-il garder des traces ?
La vie
ce flux imagé où frétillent nos
identités successives.
Le passé pousse sur l'éphémère
pourtant il pèse.
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Lente gestation de l’éphémère.
Nonchalance de l’invisible
Midi de plein éblouissement
Lendemain même heure Qui a dit que la beauté, l’art, devaient être éternels ? |
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Le Désir
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Désir de fuir
s'élancer vers un rêve incontrôlable
là-bas sur l'autre rive jaillir
Désir de métamorphose
Désir de fuir
faire craquer les frontières bondir
se perdre pour revivre
dans la circulation des fluides.
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Pluie de Printemps |
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S'arrêter sur le seuil du Désir. Pourquoi
s'interdire ce qu'on lit dans les livres ?
"Lente dilatation du désir, à la lueur des
bougies les ombres jouent, se lèchent, se fondent, s'aiment. Sans
crainte et sans pudeur, je désire et je suis désirée, je dévore et
je suis dévorée, je le retiens, me referme sur lui, le souffle
tranché, je coule à pic." L'Intruse, Chemin Faisant, 2018.
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Vibration
dans le mot île
le désir lentement se déshabille
le désir et sa vague submersive
super flux sauvagerie de l'intime
le désir pêche entre les lignes
Île Désir
paradis éphémères
appels de tendresse
peut finir en détresse
2021 si Désir devient douleur
essayez la couleur améthyste
elle apaise les ivresses.
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Le Courage
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Se lever se poser s’opposer dénoncer cesser de piétiner se retirer répondre se taire se battre capituler avancer sous les tirs croisés sans pouvoir choisir un bon tireur étrangler la peur mourir à feu lent aimer au long cours saisir l’humilité si votre lampe frontale ne suffit à déclencher la rage du courage allumez celle du cœur ! De quoi se nourrit le courage ? un verre d’audace un tonneau d’énergie une vigne toujours vierge de volonté hardi petit que ta fragilité à tes yeux se fasse prouesse va ton voyage le butoir est au-delà du courage. |
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La Beauté
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Beauté de l'inattendu |
«
Bientôt la Terre ne sera plus qu'un bouquet de puanteurs |
L'Ardeur
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Métro |
Ardente
échappée subway |
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En écho à l'Afrique francophone, un signe à l'Afrique lusophone.1549, la ville de Bahia naît sous la protection de tous les saints. Elle est le «cœur noir» du Brésil, des dieux africains débarqués avec les esclaves (tribus Yoruba, Yeyé-Nagó, Mina, Fula, Haoussa) engloutis dans les champs de canne à sucre. Elle demeure le berceau de la culture afro-brésilienne. L'ombre capricieuse des cocotiers s'allongent le vent du Nordeste caresse abará acaçá xinxim vatapá caruru dendê tacacá Bahia goûteuse blottie sous l'aisselle de tous les saints agogô atabaques les paumes battent rum rumpi lé rum rumpi lé rythmes métalliques caxixi berimbaus peau d'esclaves aux fers limés peau maigre de fièvres et repas aigres de votre sang la vie a germé Bahia des amulettes Bahia l'Africaine Bahia de tous les saints et péchés magie sombre de tes racines tes transes divines ville noire ville mémoire ville ostensoir énervée de fluides clochers plus nombreux que les jours de l'année orixás candomblés aux christs blonds des églises mêlésêlés encens secrètes résines sauvez Salvador de toutes les douleurs préservez l'intimité des Hommes avec les Dieux.
Salve São Salvador da Bahia de Todos os Santos ! |
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Macumba afro-brésilienne ...Le pai-de-santo nous fit signe d'approcher, il est le chef de culte, médium entre les hommes et les orixás, les divinités. Il était tout de blanc vêtu et décoré de colliers colorés. Nous nous sommes glissés vers un banc du terreiro, le lieu de cérémonie, nous asseyant les paumes ouvertes vers le ciel, les jambes non croisées (…) Je suffoquais dans les parfums purificateurs des lieux, des corps et des esprits. Nous sommes de l'énergie concentrée et les parfums doivent nous libérer, nous rendre plus réceptifs, éloigner les fluides nocifs ; ils nous embrument mais pour réveiller nos émotions et nous mener sur le chemin de l'extase (...) Sur une petite estrade se tenaient les atabaques, ensemble de trois tambours de bois tendus de peaux, de même diamètre mais de trois hauteurs différentes, que percutaient des noirs torse nu ; insufflant la magie, ils frappaient, ils jouaient, ils étaient la respiration du terreiro. Au centre, les participants nasillaient des mélopées, dansaient en rond en se balançant. Ils suivaient depuis plus d'une heure déjà le rythme des atabaques qui jouaient, jouaient, jouaient, rum rumpi lé, rum rumpi lé, rum rumpi lé, ils appelaient les orixás. Une initiée, prise de vertige, ondulait en cercle depuis la taille, la main au front et le corps animé de hoquets. Son orixá descendait en elle, le rythme changea, le chant, elle se vidait d'elle-même pour devenir cavalo de santo, cheval de saint, elle s'imprégnait de sa divinité, elle l'épousait, elle devenait le saint dans une sorte de transe hypnotique, titubante, somnolente (...) Rum rumpi lé, rum rumpi lé, rum rumpi lé, les tambours battent et les possédés à tour de rôle se jettent dans les bras du pai-de-santo pour un patient transfert de tous leurs problèmes et il écoute les confessions, conseille, s'immisce dans tous les travers, tous les désirs, grand contrôleur mystique, terrifiant thérapeute dans ce brouillard électrisé de fluides (…) Extraits du chapitre XXI, Demain 17 heures Copacabana, Apogée 2014. |
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Au Chili, en plein désert, la Vallée d' Azapa est une oasis. Des esclaves furent importés pour cultiver la canne à sucre et le coton. Les descendants afro-chiliens ont très longtemps ignoré pourquoi ils étaient noirs. Ils ont fini par avoir droit à leur passé pour vivre mieux. «Un peuple qui honore son passé et l'étudie s'honore lui-même.» Max Uhle, pionnier de l'archéologie andine.
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Ouest-France - Vendredi 18 mars 2016 Guénane dernier rendez-vous du Printemps des poètes C'est au Comptoir gâvrais que la dernière manifestation, du Printemps des poètes organisée par la Fédération des cafés librairies de Bretagne, s'est achevée. Au programme ? Une rencontre lecture avec Guénane sur le thème de I'océan. Une femme-poète que I'océan a toujours inspirée, y compris dans sa vie personnelle. Et pour la trentaine d'auditeurs installés autour des rayonnages, une soirée riche en émotions. |
Guénane et Georges Le Fur, Au Secret de la Trame. ![]() |
Mars 2016, N° 216 de la précieuse collection
L3V de Marie Thamin.
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14 décembre 2015, Manuel
Vicent intitule son article dans le journal El País : ¿Pueden los poetas ser buenos amigos? Les poètes peuvent-ils être bons amis? Pour preuve, consulter sur le site du Printemps des Poètes la rubrique Apologie du poète : des poètes (mais pas seulement) témoignent sur un autre poète qu'ils ont connu ou découvert. |
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Pendant un demi siècle la poésie fut le paradis du sot solennel. Jusqu'à ce que je vienne et m'installe avec ma Montagne russe. Montez, si ça vous chante. Mais je ne serai en rien responsable si vous descendez en saignant de la bouche et du nez. |
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La poesía morirá si no se la ofende
- la poésie mourra
si on ne l'offense pas.
Los poetas bajaron del olimpo -
les poètes sont
descendus de l'olympe.
Nicanor Parra, poète centenaire, né au Chili le
5 septembre 1914, a inventé dans les années 50 l' ANTIPOESIE
, le langage direct
en rupture avec la syntaxe classique, léchée et les métaphores (mort le 23 janvier 2018).
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Haut les mains les mots les murs! | ||||
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Un mur sans
graffiti
est un mur sans
rébellion.
Mur chilien, commune du Cap Horn, 2013.
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Sur l'océan le vent
chante dans toutes les langues
laquelle entends-tu quand il
s'insurge?
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La Poésie au cœur des arts.
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Quel sacre après
le massacre? |
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Séverine Pineaux - Le miroir du temps - huile sur panneau |
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Peinture, sculpture, musique, poésie, nous sommes
déjà en 2014; le Printemps des Poètes aura pour thème:
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Le diable aussi est l'hôte de l'aube sa voix grince en notre arrière-gorge à vous les mots armés de lui donner le change! |
Piteuse harmonie du monde tous les sens sont troublés le verbe résister nous tire par la manche la voix du premier rire a sept millions d'années. |
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¡Oh, qué dolor la verdad! ¡Oh, qué dolor la mentira! Federico G.L. |
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Le Printemps des Poètes 2012, ENFANCES.
L'enfance est un fin fil d'or qui toute la vie nous relie aux étoiles. |
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Restait-il un seul fauteuil rouge vide dans l'auditorium? |
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...Je l'ai trouvé l'œil rivé à une lunette monoculaire puissante dénichée dans une brocante. «Viens voir, je ne sais pas si c'est la fin du monde ou le début.» sa voix était rauque, feutrée. Je sentis qu'il avait une fois de plus approché l'invisible. Sous la lunette je n'apercevais aucun objet d'observation, sinon une infime aspérité poussiéreuse; mais ce que je vis était grandiose et surprenant. C'était un paysage figé, majestueux, mêlant les failles du Grand Canyon à l'architecture d'une raffinerie futuriste. De la pointe effilée d'un crayon, il anima les reliefs, modifia l'érosion d'un panorama ocre, métallique, où je m'attendais à voir scintiller un méandre du Rio Colorado. Subjuguée, je vis alors s'effondrer murailles et cathédrales, tandis que s'emmêlaient tubes, tuyaux, tuyères. Des tubulures zébraient les paysages comme autant de signatures accélérées du Temps. Ce vertigineux kaléidoscope tenait dans un milligramme de cendre. Je sondais le silence de la cendre en métamorphoses...
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Timée de Platon, L.Chedid-GLM 1953, Chili 2010. | |
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Chacabuco, ex-ville minière puis camp de concentration sous Pinochet, aujourd'hui "ville-fantôme". | |
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Le Printemps des Poètes 2010, Couleur Femme.
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Mur Couleur Femme, Iquique, Chili, décembre 2010. | |
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Assiette de RICARDO MIGLIORISI: Artiste paraguayen qui marie si bien érotisme et humour. | |
Griselda Roses peint et danse le tango avec la même flamme à El Calafate, Argentina. |
Le Printemps des Poètes à Rennes.
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Vernissage de l'exposition Couleur Poème le mercredi 17 mars 2010 à La Rochelle. |
LAROCHELLIVRE annonce pour le
Printemps des Poètes 2010 "une grande exposition avec les talents conjugués
de poètes et de plasticiens. Musique et voix seront aussi présentes."
En avant-première, un peu du lumineux chemin d'estrans de
Patrice Benassy:
Printemps des Poètes 2008, l' AUTRE
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"...Quatre jeunes de l'OMCC théâtre ont
choisi les poèmes qu'ils ont lu avec respect et émotion devant un public
attentif. Ils étaient accompagnés dans leur lecture par Martine Millet
à la harpe celtique. Un mélange réussi avec les créations de Martine qui
s'était imprégnée des textes pour composer les accompagnements."
Martine Millet, discrète et talentueuse, 1958 - 5 février 2011.